La situation en Haïti continue de se détériorer à un rythme alarmant. Lundi, devant le Conseil de sécurité des Nations unies, la représentante spéciale de l’ONU pour Haïti a lancé un cri d’alarme : le pays est sur le point d’atteindre le “point de non-retour” et risque de sombrer dans un “chaos total” sous la pression croissante des gangs armés.
Selon les déclarations rapportées par Press TVFrançais, la diplomate onusienne a dressé un tableau sombre de la réalité haïtienne : des groupes criminels toujours plus puissants, un État quasi absent, et une population livrée à elle-même dans un climat d’extrême insécurité.
“La montée en puissance des gangs n’a connu aucune interruption, et leur contrôle s’étend désormais sur la majorité de la capitale Port-au-Prince”, a-t-elle précisé. “Nous sommes confrontés à une crise multidimensionnelle, où les institutions sont paralysées, les services de base à l’agonie, et la violence devient la norme.”
L’appel lancé par l’ONU vise à mobiliser la communauté internationale pour éviter que la situation ne dégénère davantage. Plusieurs membres du Conseil de sécurité ont exprimé leur inquiétude, tout en appelant à un soutien accru à la mission multinationale de soutien à la sécurité, annoncée mais toujours en attente de déploiement effectif.
En attendant, les Haïtiens continuent de faire face à une réalité marquée par les enlèvements, les extorsions et les affrontements meurtriers entre bandes rivales. Une spirale de violence qui, selon l’ONU, menace non seulement la stabilité du pays, mais aussi la sécurité de toute la région.