En Guinée, la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes prend un nouveau tournant. Ce mardi s’est ouverte à Conakry la première journée de l’Atelier sur la Budgétisation Sensible au Genre (BSG), une initiative destinée à doter les institutions de transition et l’administration parlementaire des outils nécessaires pour intégrer l’équité dans la planification budgétaire et les politiques publiques.
Organisé dans le cadre du Projet d’Appui au Renforcement de la Démocratie en Guinée (PARD-Guinée), avec l’appui technique du European Centre for Electoral Support (ECES) et le financement de l’Union européenne, cet atelier réunit un large éventail d’acteurs institutionnels : membres du Conseil National de la Transition (CNT), cadres de l’administration parlementaire, points focaux genre et équité de la Primature ainsi que de plusieurs ministères sectoriels.
En ouverture, l’honorable Hawa Diakité, Présidente du Caucus des Femmes du CNT, a salué une initiative « qui place l’égalité femmes-hommes au cœur des priorités budgétaires, pour des politiques publiques réellement inclusives ». Elle a été rejointe par l’honorable Maimouna Yombouno, Vice-présidente du CNT, et Ashref Maktouf, Vice-coordinateur du PARD-Guinée, qui ont tous deux souligné l’importance stratégique de la BSG dans le renforcement de la démocratie participative et de la justice sociale.
L’objectif de cet atelier est de former les participants à analyser les budgets sous l’angle du genre, afin de corriger les inégalités structurelles et de mieux répondre aux besoins spécifiques des femmes, des hommes et des groupes vulnérables. Les échanges portent notamment sur des outils d’analyse différenciée, les indicateurs de performance genrés et l’élaboration de recommandations budgétaires équitables.
Sont représentés les ministères clés, notamment ceux des Mines et de la Géologie, de l’Économie et des Finances, de la Promotion Féminine, de l’Enseignement supérieur, du Travail et de la Justice, démontrant une volonté gouvernementale d’engagement transversal en faveur de la budgétisation sensible au genre.
Les travaux se poursuivront jusqu’au 18 juin avec l’élaboration de recommandations concrètes à intégrer dans les futures lois de finances. En toile de fond : le pari d’une Guinée plus juste, où chaque dépense publique contribue à réduire les écarts et à promouvoir l’égalité des chances pour tous.
Un signal fort, à l’heure où le pays est engagé dans un processus de refondation de ses institutions.