En Guinée, le climat politique s’est encore tendu à l’approche du référendum national sur la nouvelle constitution. Le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a annoncé la suspension, pour une durée de 90 jours, de trois partis d’opposition parmi les plus influents du pays.
La décision vise le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) de l’ex-président Alpha Condé, l’Union des Forces démocratiques de Guinée (UFDG) de l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo, ainsi que le Parti du renouveau et du progrès (PRP) dirigé par Rafiou Sow.
Cette mesure, relayée par l’Agence France-Presse (AFP), intervient à moins d’un mois du référendum constitutionnel prévu le 21 septembre. Elle prive ces formations politiques de leurs activités publiques, une décision que beaucoup d’observateurs interprètent comme un signal fort dans un contexte déjà marqué par des tensions politiques et sociales.
Pour rappel, le RPG, l’UFDG et le PRP comptent parmi les principales forces d’opposition en Guinée et disposent d’une base militante importante. Leur mise en retrait forcée à l’approche d’un scrutin national majeur risque d’alimenter davantage les critiques sur l’inclusivité et la transparence du processus en cours.