En Guinée, le processus de dépouillement de l’élection présidentielle organisée dimanche est entré dans une phase décisive. La Direction générale des élections (DGE) a annoncé que les premières tendances partielles devraient être rendues publiques ce lundi, à mesure que s’opère la centralisation progressive des résultats en provenance de l’intérieur du pays et de la diaspora.
Ce scrutin majeur mettait en compétition neuf candidats, dont le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya. Selon les autorités électorales, la participation a été jugée élevée sur l’ensemble du territoire national, et aucun incident majeur n’a été signalé durant le déroulement du vote, un élément présenté comme un indicateur de relative accalmie électorale.
Toutefois, cette présidentielle s’est tenue dans un climat politique contrasté. Une partie de l’opposition, dont plusieurs figures politiques de premier plan absentes de la course électorale, avait appelé au boycott du scrutin, dénonçant les conditions d’organisation et contestant le cadre politique issu de la transition. Un appel dont l’impact réel sur la mobilisation électorale reste à mesurer à l’aune des chiffres définitifs.
L’élection intervient dans un contexte institutionnel inédit, marqué par l’adoption récente d’une nouvelle Constitution, censée poser les bases d’un retour à l’ordre constitutionnel après plusieurs années de transition. Les résultats attendus sont ainsi scrutés avec attention, tant par les acteurs politiques nationaux que par les partenaires internationaux, en raison de leurs implications sur l’avenir politique du pays.
À mesure que les chiffres officiels seront dévoilés, cette présidentielle devrait permettre d’éclairer la trajectoire démocratique de la Guinée et de déterminer si le processus électoral parvient à renforcer la légitimité des institutions dans un environnement politique encore sensible.


