Dans une annonce officielle diffusée à la télévision nationale guinéenne dans la soirée du vendredi 28 mars, le chef de la junte au pouvoir, le général Mamadi Doumbouya, a pris une décision marquante en accordant une grâce présidentielle à l’ancien dirigeant Moussa Dadis Camara.
Cette mesure intervient plusieurs mois après la condamnation de Moussa Dadis Camara, qui avait été reconnu coupable de crimes contre l’humanité le 31 juillet 2024. L’ex-chef de la junte guinéenne, qui avait dirigé le pays entre 2008 et 2010, était poursuivi dans le cadre du procès du massacre du 28 septembre 2009. Ce drame, survenu au grand stade de Conakry, avait fait des centaines de morts et de blessés parmi les manifestants qui réclamaient un retour à un régime civil.
La décision de Mamadi Doumbouya, qui dirige la Guinée depuis son coup d’État de septembre 2021, suscite d’ores et déjà des réactions diverses au sein de la population et de la communauté internationale. Si certains y voient un geste de réconciliation nationale, d’autres s’interrogent sur les motivations politiques derrière cette grâce.
Cette annonce relance également le débat sur la justice et l’impunité en Guinée, un pays où les transitions politiques ont souvent été marquées par des tensions et des actes de répression. Reste à savoir quelles seront les répercussions de cette décision sur le climat politique et social du pays dans les semaines à venir.