Le samedi 23 août 2025, la population de Goz-Beïda a été bouleversée par la découverte du corps sans vie d’un garçon d’environ 13 ans, identifié comme un talibé (mahadjiri). Selon les premiers témoignages recueillis sur place, l’enfant aurait souffert de maladie depuis une semaine, d’après les déclarations de son maître coranique.
Alertées, les autorités municipales, avec à leur tête la maire adjointe de la commune, Mme Zara Mahamat Abdoulaye, se sont immédiatement rendues sur les lieux. Le corps a ensuite été transporté à l’hôpital de Goz-Beïda afin que des examens médicaux puissent déterminer les causes exactes du décès avant toute inhumation. À ce stade, aucune décision officielle n’a encore été prise par les autorités compétentes.
Ce drame ravive de vives inquiétudes au sein de la communauté et remet en lumière les conditions de vie souvent précaires des talibés, ces enfants envoyés dans les écoles coraniques pour leur apprentissage religieux. Les organisations de protection de l’enfance rappellent régulièrement que beaucoup d’entre eux font face à un encadrement insuffisant, à un accès limité aux soins de santé et à une vulnérabilité accrue face aux maladies ou aux abus.
Alors que l’enquête se poursuit, la disparition de ce jeune garçon relance le débat sur la nécessité d’un meilleur suivi sanitaire et social des talibés, afin de garantir à ces enfants une éducation religieuse dans des conditions dignes et respectueuses de leurs droits fondamentaux.
