Au Ghana, un vaste scandale financier secoue les institutions publiques. Une douzaine de hauts fonctionnaires, dont l’ancien ministre des Sports Mustapha Ussif en poste sous la présidence de Nana Akufo-Addo sont accusés d’avoir détourné plus de 53 millions de dollars (environ 548 millions de cedis).
D’après les déclarations du ministre ghanéen de la Justice, ce détournement serait le fruit d’un stratagème élaboré ayant duré près de six ans. Les mis en cause auraient exploité le Service national, un programme gouvernemental destiné à offrir des emplois temporaires aux étudiants diplômés, en y introduisant des faux bénéficiaires.
Selon l’enquête, les accusés auraient gonflé artificiellement les effectifs du programme pour surfacturer les paiements et siphonner les fonds publics. Cette fraude aurait été orchestrée avec une précision qui, selon les autorités, révèle un réseau bien structuré au sein même de l’appareil administratif.
Les médias locaux, qui suivent de près cette affaire, affirment que le montant du préjudice réel pourrait largement dépasser les chiffres avancés par la Justice. Certaines sources évoquent des pertes potentielles s’élevant à plusieurs milliards de cedis, un coup dur pour l’économie ghanéenne et la crédibilité des institutions publiques.
Des procédures judiciaires sont en cours, et la pression monte pour que tous les responsables, quel que soit leur rang, soient traduits en justice. Cette affaire relance le débat sur la corruption endémique au sein des administrations publiques en Afrique de l’Ouest, et met en lumière la nécessité de réformes profondes en matière de gouvernance.
L’opinion publique ghanéenne, choquée par l’ampleur du détournement, réclame des sanctions exemplaires et une transparence totale sur les suites de l’enquête.
