Ghana : un réseau d’escrocs burkinabè démantelé, 33 millions de FCFA extorqués à 13 victimes

Un vaste réseau criminel spécialisé dans l’extorsion, la traite de personnes, la séquestration et la fraude a été démantelé au Ghana. Le coup de filet, opéré fin mai grâce à une coopération entre les polices ghanéenne et burkinabè, avec l’appui d’Interpol, a permis l’arrestation de neuf individus, tous de nationalité burkinabè.

D’après un communiqué du ministère burkinabè de la Justice, ces malfaiteurs ont été extradés et rapatriés au Burkina Faso, tandis que leurs treize victimes – également burkinabè – ont été secourues et reconduites dans leur pays d’origine.

Le préjudice total s’élève à 33 millions de francs CFA. Les méthodes d’arnaque employées par le réseau étaient aussi variées qu’ingénieuses. Selon les médias locaux, les escrocs exploitaient les espoirs professionnels et sportifs de jeunes hommes à la recherche d’un avenir meilleur.

Parmi les stratégies utilisées :

  • Faux entretiens d’embauche : plusieurs victimes ont été invitées à Tita pour des « entretiens », au terme desquels il leur était demandé de verser 575 000 francs CFA pour une prétendue formation. En réalité, il s’agissait d’un recrutement déguisé dans une activité de marketing de réseau liée à l’entreprise QNET.
  • Promesses de carrières sportives : sept jeunes ont été attirés par des offres fictives d’intégration dans des clubs de football européens. Conduits au Ghana par des proches, ils ont dû payer des sommes importantes pour des documents censés faciliter leur départ vers l’Europe. Refusant par la suite de s’engager dans le marketing de réseau imposé, certains ont été séquestrés.

Le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance Ouaga I, Bakouli Blaise Bazié, a exhorté les jeunes diplômés à la vigilance : « Il faut être prudent face aux multiples offres alléchantes, même émanant de leurs propres frères, même émanant de certains membres de leur famille », a-t-il déclaré.

Ce démantèlement met en lumière l’ampleur des réseaux de fraude transfrontaliers et les dangers qui guettent les jeunes en quête d’opportunités. Les autorités burkinabè ont promis de renforcer les mécanismes de prévention pour éviter que de tels drames ne se reproduisent.


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