La ville frontalière de Hamile, située à l’extrême nord-ouest du Ghana, a été le théâtre de violents affrontements après l’arrestation d’une femme ghanéenne par des hommes armés soupçonnés d’appartenir aux forces de sécurité du Burkina Faso.
Selon les premiers témoignages recueillis sur place, ces individus auraient traversé la frontière pour procéder à l’interpellation, suscitant la colère immédiate des habitants qui dénoncent une atteinte à la souveraineté nationale et une violation flagrante de leurs droits. Très vite, la tension est montée, dégénérant en émeutes.
Les heurts qui ont suivi ont donné lieu à plusieurs scènes de chaos : incendies de bâtiments, affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, et une vive panique parmi la population. Dans la confusion, une habitante a perdu la vie, attisant encore davantage la colère des riverains.
La situation demeure tendue à Hamile, où les autorités locales tentent de ramener le calme. Les forces de sécurité ghanéennes ont été déployées en renfort pour contenir la colère des manifestants et éviter une escalade de la violence.
Cet incident vient raviver les inquiétudes sur la sécurité aux frontières entre le Ghana et le Burkina Faso, dans un contexte marqué par l’instabilité régionale et les incursions transfrontalières. Des voix s’élèvent déjà pour demander une enquête approfondie et des mesures diplomatiques afin de clarifier les circonstances de cette arrestation qui a mis le feu aux poudres dans cette zone sensible.