À la veille de l’ouverture du sommet du G20 à Johannesburg, prévu ce samedi, la présence du président angolais Joao Lourenço a été confirmée, mettant fin à une confusion née plus tôt dans la journée. Lourenço, qui assume actuellement la présidence tournante de l’Union africaine (UA), représentera officiellement l’organisation continentale à ce rendez-vous mondial inédit sur le sol africain.
Selon l’Agence de presse angolaise, le chef de l’État portera la voix du continent en exposant la position commune africaine sur la nécessité de solutions durables aux défis de développement. Lourenço devrait notamment réaffirmer son appel à une réforme en profondeur des institutions financières internationales et du système financier mondial. Des changements jugés indispensables pour rendre ces structures « plus représentatives, inclusives et capables de répondre aux besoins considérables des pays en développement, en particulier ceux d’Afrique ».
Cette annonce vient contredire un article paru quelques heures plus tôt dans la presse locale, qui citait des sources au sein de la présidence angolaise et évoquait une absence de Lourenço pour des « raisons de force majeure ». Aucune clarification officielle n’a été apportée à ce sujet, mais la confirmation de son déplacement met définitivement fin aux spéculations.
Johannesburg accueille ainsi un sommet historique, le premier G20 organisé sur le continent africain. L’Afrique du Sud, à la tête de la présidence du groupe depuis décembre 2024, a affirmé sa pleine disponibilité à recevoir les délégations. La plupart des dirigeants attendus sont arrivés ce vendredi, à l’exception du Premier ministre chinois Li Qiang, arrivé la veille.
Parmi les présences remarquées figurent le président turc Recep Tayyip Erdogan, le président français Emmanuel Macron, le Premier ministre indien Narendra Modi, le président brésilien Lula da Silva et le Premier ministre britannique Keir Starmer. En revanche, le président américain Donald Trump a confirmé son boycott du sommet, une décision qui marque un tournant diplomatique pour cette édition.
Au total, 42 pays prendront part aux travaux : les 20 membres du G20, 16 États invités et six représentants de blocs régionaux d’Afrique, des Caraïbes et d’Asie de l’Est. Un format élargi qui ambitionne de donner davantage de place aux voix du Sud global dans les discussions mondiales sur l’économie, la gouvernance et le développement durable.
