Frappe israélienne sur l’Iran : l’Union africaine tire la sonnette d’alarme et appelle à la désescalade

Frappe israélienne sur l’Iran : l’Union africaine tire la sonnette d’alarme et appelle à la désescalade

Alors que le Moyen-Orient est secoué par une offensive militaire d’ampleur inédite entre Israël et l’Iran, l’Union africaine (UA) monte au créneau. Dans un communiqué publié ce vendredi, le Président de la Commission de l’organisation continentale, Mahmoud Ali Youssouf, a exprimé sa « vive préoccupation » face à la spirale de violences enclenchée par la frappe aérienne israélienne sur le territoire iranien.

Face à une situation explosive aux retombées internationales incertaines, l’UA demande « la cessation immédiate des hostilités » et exhorte l’ensemble des parties à « faire preuve de la plus grande retenue ».

Un appel africain à la paix

Pour Mahmoud Ali Youssouf, l’évolution actuelle de la situation « menace sérieusement la paix et la sécurité internationales ». Dans un contexte géopolitique mondial déjà fragile, l’Union africaine rappelle son attachement « inébranlable à la paix, au dialogue et au règlement pacifique des conflits », tout en se positionnant comme une voix modérée sur la scène diplomatique.

Cette prise de parole s’inscrit dans une tradition africaine de neutralité constructive face aux conflits internationaux, mais témoigne aussi d’une inquiétude croissante quant aux effets collatéraux que pourrait engendrer un embrasement généralisé dans la région du Golfe : hausse des prix de l’énergie, perturbation des échanges commerciaux, mouvements migratoires imprévus, ou encore répercussions sécuritaires en Afrique du Nord et au Sahel.

Une opération militaire d’une rare intensité

Israël a revendiqué ce 13 juin une série de frappes massives sur le sol iranien, impliquant quelque 200 avions et visant une centaine d’objectifs, notamment des installations nucléaires présumées. Selon des sources médiatiques iraniennes, les frappes auraient coûté la vie à plusieurs hauts responsables militaires, dont le chef des Gardiens de la Révolution, le général Hossein Salami, ainsi qu’à six experts du programme nucléaire. Le général Mohammad Bagheri, chef d’état-major des forces armées iraniennes, aurait également été tué, d’après la télévision d’État iranienne.

Cette escalade militaire intervient alors que les tensions entre Téhéran et Tel-Aviv n’ont cessé de croître ces dernières semaines, sur fond d’attaques mutuelles, d’incidents en mer et d’accusations d’espionnage et de sabotage.

Le spectre d’un conflit régional majeur

Du côté israélien, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé que l’opération en cours pourrait « durer de nombreux jours ». Une déclaration qui laisse présager d’une intensification des combats et d’une possible extension du conflit à d’autres fronts. Téhéran, par la voix des Gardiens de la Révolution, a promis une « vengeance sévère » contre Israël.

Cette montée en puissance du conflit fait planer la menace d’un embrasement régional majeur, susceptible d’aspirer d’autres puissances militaires dans une confrontation ouverte. Une perspective qui préoccupe au plus haut point les diplomaties du monde entier, notamment en Afrique où les répercussions géostratégiques, économiques et humanitaires pourraient être particulièrement sensibles.

L’Afrique comme médiatrice potentielle ?

Face au silence de certaines grandes puissances, l’Union africaine espère voir émerger une dynamique diplomatique globale, susceptible de ramener les belligérants à la table des négociations. Certains analystes estiment que des pays comme l’Afrique du Sud ou l’Algérie, historiquement engagés dans les processus de médiation internationale, pourraient jouer un rôle discret mais utile dans la désescalade.

En attendant, l’appel de l’Union africaine résonne comme un rappel salutaire : au-delà des logiques de puissance, l’urgence reste celle de la préservation de la vie humaine et de la paix mondiale.

Constant Danimbe
Constant Danimbe
Articles: 1159

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *