France : Visite controversée d’Ahmed al-Chareh à Paris : la droite française vent debout

La visite officielle à Paris d’Ahmed al-Chareh, président syrien au passé djihadiste, provoque une vive polémique sur la scène politique française. À l’origine de l’indignation : le profil sulfureux du dirigeant, ex-combattant islamiste devenu chef d’État après une transition politique contestée en Syrie.

Marine Le Pen, cheffe de file du Rassemblement national, a été la première à réagir. Dans une déclaration virulente, elle a dénoncé « l’accueil indécent » réservé à « un ancien djihadiste » par les autorités françaises. « Le gouvernement compromet nos valeurs en déroulant le tapis rouge à un homme dont le passé est incompatible avec la République », a-t-elle déclaré, appelant à plus de fermeté diplomatique.

De son côté, l’Élysée assume pleinement cette rencontre. Selon un communiqué, la France cherche à « soutenir les efforts de stabilisation en Syrie » et à « encourager un dialogue politique constructif dans une région toujours marquée par l’instabilité ». Le président français aurait également insisté, lors des échanges, sur la nécessité de respecter les droits humains et de lutter contre les résurgences extrémistes.

Ahmed al-Chareh, dont l’ascension au pouvoir reste sujette à caution sur la scène internationale, tente depuis plusieurs mois de redorer son image, multipliant les déplacements en Europe et les appels à la coopération. Mais pour ses détracteurs, sa transformation reste largement symbolique, voire opportuniste.

Cette visite remet en lumière les dilemmes de la diplomatie française au Moyen-Orient, entre pragmatisme géopolitique et fidélité aux principes démocratiques.

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