Coup de tonnerre à l’Hôtel de Matignon : le Premier ministre français Sébastien Lecornu a présenté sa démission lundi, moins d’un mois après sa nomination. Une décision qui plonge une fois de plus le second quinquennat d’Emmanuel Macron dans une zone de turbulences politiques.
Nommé avec la mission délicate de « relancer la confiance et apaiser le climat social », Lecornu n’aura finalement passé que 27 jours à la tête du gouvernement, un record de brièveté sous la Ve République. Sa démission intervient au lendemain de la formation d’un gouvernement contesté, marqué par des désaccords internes et de fortes résistances au sein même de la majorité présidentielle.
Selon des sources proches du palais de l’Élysée, la rupture entre le président Macron et son Premier ministre serait née de divergences stratégiques sur la gestion de la crise économique et la réforme institutionnelle en cours. Cette démission met en lumière la difficulté du chef de l’État à stabiliser son équipe gouvernementale, dans un contexte de défiance croissante et de tensions sociales persistantes.
Sébastien Lecornu, ancien ministre des Armées, incarnait l’espoir d’un renouveau pragmatique après plusieurs mois de contestations. Sa sortie précipitée illustre néanmoins le malaise profond qui traverse la majorité présidentielle, désormais à la recherche d’un énième chef de gouvernement capable de redonner souffle à un exécutif fragilisé.
À Matignon, le flou demeure quant à la succession du désormais ex-Premier ministre. Du côté de l’opposition, les réactions fusent, dénonçant « l’instabilité chronique » d’un pouvoir exécutif jugé déconnecté des réalités du pays.