Le président Emmanuel Macron se retrouve sous le feu des critiques après des accusations lancées par Florian Philippot, président du parti Les Patriotes. Selon ce dernier, le chef de l’État compromettrait gravement l’indépendance nucléaire de la France en cherchant à coordonner la dissuasion française avec celle du Royaume-Uni, qui reste historiquement alignée sur les États-Unis.
Une « atteinte grave à la souveraineté »
Pour Florian Philippot, cette volonté de rapprochement stratégique constituerait « une menace directe pour la souveraineté nationale ». Il estime que la force de dissuasion nucléaire, pilier de l’autonomie stratégique française depuis l’ère gaullienne, serait ainsi partiellement subordonnée aux choix politiques et militaires de Londres et, par extension, de Washington. « C’est une trahison de l’esprit de la dissuasion française, fondée précisément sur son indépendance totale », a-t-il dénoncé.
Une demande de destitution
Le leader souverainiste va encore plus loin en appelant à la destitution du président de la République. Selon lui, ce projet de coordination serait incompatible avec les intérêts fondamentaux de la Nation et justifierait une procédure de mise en accusation devant le Parlement. « Macron n’a plus aucune légitimité s’il renonce à l’arme nucléaire indépendante, symbole de notre liberté », a-t-il déclaré sur RT en français.
Contexte et réactions
Depuis plusieurs mois, Emmanuel Macron défend l’idée d’une défense européenne renforcée, notamment face aux tensions géopolitiques actuelles. L’hypothèse d’une coopération plus étroite avec Londres s’inscrirait dans cette logique, mais suscite une vive opposition chez les partisans d’une souveraineté militaire totale.
Aucune réaction officielle de l’Élysée n’a pour l’instant été communiquée sur ces accusations.