Le président Emmanuel Macron a affirmé lundi 10 juin que la France interdira l’accès aux réseaux sociaux aux enfants de moins de 15 ans si l’Union européenne ne légifère pas d’ici « quelques mois ». Il a précisé qu’il se donnait ce délai pour mobiliser l’Europe, mais qu’en l’absence de décision collective, la France prendrait les devants. « On ne peut pas attendre », a-t-il insisté, soulignant l’urgence de la situation.
Cette annonce intervient alors que le pays est encore sous le choc après un drame survenu à Nogent, en Haute-Marne, où une surveillante a été poignardée à mort par un élève de 14 ans devant son collège. Bien que les liens directs entre cet acte et les réseaux sociaux n’aient pas été établis, l’événement relance le débat sur l’influence des contenus violents et la surexposition des adolescents en ligne.
Aujourd’hui, plusieurs plateformes comme TikTok ou Instagram imposent une limite d’âge fixée à 13 ans, mais ces restrictions sont largement contournées. Le gouvernement français envisage donc un encadrement plus strict, avec un contrôle parental renforcé et une vérification d’identité obligatoire.
Si certains saluent cette mesure comme une avancée nécessaire pour protéger les plus jeunes, d’autres doutent de son efficacité réelle et pointent les difficultés techniques de mise en œuvre. Les associations de protection de l’enfance, elles, appellent à aller au-delà de l’interdiction en travaillant également sur l’éducation numérique et la prévention.
