Plusieurs milliers de personnes ont défilé dimanche dans les rues de Paris pour rendre hommage à Aboubakar Cissé, jeune Malien tué dans une mosquée de La Grand-Combe (Gard) le 25 avril dernier, et pour dénoncer la montée de l’islamophobie en France.
À l’appel de plusieurs organisations, personnalités et collectifs citoyens, la mobilisation a rassemblé une foule dense et déterminée. Des pancartes portant des messages tels que « Justice pour Aboubakar », « Non à l’islamophobie » ou encore « Liberté, égalité, dignité » ont été brandies tout au long du cortège, qui a traversé plusieurs artères du centre parisien dans le calme.
Parmi les manifestants, de nombreux élus, des responsables associatifs et des représentants de la société civile ont tenu à marquer leur solidarité avec la famille de la victime, mais aussi leur inquiétude face à une atmosphère jugée de plus en plus hostile envers les musulmans de France.
« Ce rassemblement est à la fois un cri de douleur et un appel à la justice. Ce qui est arrivé à Aboubakar Cissé est tragique, mais il ne doit pas rester sans réponse », a déclaré une manifestante, membre d’un collectif antiraciste.
Les organisateurs ont également souligné que ce drame s’inscrivait dans un climat plus large de stigmatisation, qu’ils estiment alimenté par certains discours politiques et médiatiques. Ils ont appelé à une prise de conscience nationale et à des mesures concrètes contre les actes et propos islamophobes.
La mobilisation de dimanche témoigne d’une émotion toujours vive autour du meurtre d’Aboubakar Cissé et d’une volonté de faire front commun contre toutes les formes de haine.
