À Abidjan, la tension politique est montée d’un cran après l’annonce de la candidature d’Alassane Ouattara à l’élection présidentielle d’octobre 2025. Des milliers de personnes ont manifesté dans les rues de la capitale économique ivoirienne pour exprimer leur rejet d’un quatrième mandat du chef de l’État, au pouvoir depuis 2011.
Au cœur de cette mobilisation, l’ancien président Laurent Gbagbo, chef du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), a lancé un avertissement clair : « Notre détermination est nette et claire : il n’y aura pas de 4e mandat », a-t-il martelé devant ses partisans. Radié de la liste électorale depuis 2020, Gbagbo ne peut lui-même se présenter, mais il reste une figure centrale de l’opposition.
La contestation intervient alors que le dépôt des candidatures pour la présidentielle est ouvert jusqu’au 26 août. La décision d’Alassane Ouattara, officialisée fin juillet, ravive les débats autour de la limitation des mandats présidentiels en Côte d’Ivoire. Ses partisans soutiennent que la Constitution de 2016 a remis les compteurs à zéro, tandis que ses adversaires dénoncent une manœuvre politique qui menace la stabilité du pays.
Avec la date limite des dépôts qui approche, le climat politique s’annonce de plus en plus tendu. Entre la volonté du président sortant de prolonger son règne et la détermination de l’opposition à bloquer sa candidature, la Côte d’Ivoire se prépare à une campagne électorale sous haute tension.
