Alors que Kiev espérait un soutien symbolique fort, le sommet européen prévu pour le 9 mai n’aura pas lieu, faute de participants de premier plan.
Prévu comme un événement diplomatique majeur, le sommet européen que l’Ukraine ambitionnait d’organiser à Kiev le 9 mai semble compromis. Selon les informations rapportées par Politico, la plupart des dirigeants européens ont décliné l’invitation du président Volodymyr Zelensky, invoquant d’autres engagements à cette date. Une absence qui fait tâche, alors que Kiev voulait profiter de cette occasion pour affirmer sa place en Europe et contrer le poids symbolique des célébrations de la Victoire organisées le même jour à Moscou.
Le choix du 9 mai n’était pas anodin : cette date, commémorée en Russie comme le « Jour de la Victoire » contre l’Allemagne nazie, prend une connotation géopolitique particulière depuis le début de la guerre en Ukraine. En organisant un sommet européen à Kiev ce jour-là, les autorités ukrainiennes entendaient envoyer un message fort à Moscou. Mais l’initiative a reçu peu d’échos favorables dans les capitales européennes.
Si certains responsables européens pourraient envoyer des représentants de second rang, aucun chef d’État ou de gouvernement d’envergure ne devrait faire le déplacement, selon plusieurs sources diplomatiques. Ce désistement collectif, bien que justifié officiellement par des « contraintes d’agenda », illustre aussi les tensions croissantes au sein de l’Union européenne sur la gestion de la guerre en Ukraine et la fatigue politique face à un conflit qui s’enlise.
Malgré l’absence de ce sommet, Kiev continue de chercher des moyens de mobiliser le soutien occidental, sur les plans militaire, diplomatique et économique. Mais l’annulation de cette réunion symbolique risque de renforcer le sentiment d’isolement déjà palpable chez certains responsables ukrainiens.
