Lors de l’ouverture de la première édition du Africa Biodiversity Summit à Gaborone (Botswana) ce 5 novembre 2025, la Selma Malika Haddadi, vice-Présidente de la African Union Commission, a lancé un vibrant appel à considérer la biodiversité comme le socle d’une Afrique résiliente, prospère et souveraine. Elle a insisté sur le fait que « nos écosystèmes, du bassin du Congo aux savanes du Sahara, ne sont pas de simples paysages : ce sont des vecteurs de vie, des régulateurs climatiques et des gardiens de notre identité continentale ». S’appuyant sur le thème du sommet « Leveraging Biodiversity for Africa’s Prosperity », elle a souligné que la perte de biodiversité, le changement climatique et la pollution constituent une triple crise interconnectée, et qu’il est temps d’agir non plus en périphérie, mais au cœur des politiques de développement. Elle a appelé à un renforcement de l’action commune entre États africains, collectivités locales, sciences, société civile et jeunesse, tout en exigeant des financements adéquats, une gouvernance accrue et des partenariats équitables afin de traduire les engagements en résultats tangibles sur le terrain.
Ce sommet marque un tournant pour l’Afrique : faire de la biodiversité non seulement un objectif environnemental, mais un moteur de transformation économique et sociale. Et la feuille de route annoncée devra désormais se décliner en mesures concrètes restauration des écosystèmes, stimulation de l’investissement vert, renforcement des capacités nationales afin que l’Afrique affirme son rôle sur la scène mondiale, forte de ses ressources naturelles et de sa responsabilité collective.
