Un scandale patrimonial secoue l’Égypte. Un bracelet pharaonique en or, pièce rare disparue début septembre du musée égyptien, a été retrouvé… mais sous une forme méconnaissable. Selon les autorités, l’objet d’une valeur historique inestimable a été volé puis fondu pour quelques centaines de dollars à peine.
L’affaire a provoqué une onde de choc dans le monde culturel et archéologique. Le bijou, qui appartenait à une collection précieuse retraçant l’art funéraire de l’époque pharaonique, avait été signalé manquant lors d’un contrôle de routine. Les enquêteurs ont rapidement orienté leurs soupçons vers l’intérieur du musée.
Les investigations ont conduit à l’arrestation de plusieurs personnes, parmi lesquelles une restauratrice. Cette spécialiste, censée protéger et préserver les trésors antiques, est accusée d’avoir subtilisé la pièce avant de la faire disparaître dans un réseau de revente illégale. Les complices auraient ensuite fondu le bracelet afin d’en tirer de l’or brut, sans se soucier de la valeur patrimoniale et scientifique de l’objet.
Pour les experts, la perte est irréversible. « Ce n’est pas seulement un bijou en or, c’était un témoin direct de l’ingéniosité et du raffinement des artisans de l’époque pharaonique », a confié un archéologue au Caire. La transformation de cette œuvre unique en métal sans histoire représente, selon lui, « un crime contre la mémoire collective de l’humanité ».
Au-delà du choc culturel, l’affaire met en lumière la vulnérabilité du patrimoine égyptien face au trafic d’antiquités, un phénomène ancien mais toujours d’actualité. Le ministère du Tourisme et des Antiquités a annoncé un renforcement des mesures de sécurité dans les musées et les sites archéologiques afin d’éviter que de tels drames ne se reproduisent.
En attendant, le pays pleure la disparition définitive d’un trésor millénaire, réduit en quelques instants à une simple poignée de dollars.