Le gouvernement égyptien continue d’accélérer sa transition énergétique. Selon le ministre de l’Électricité et des Énergies renouvelables, Mahmoud Esmat, le pays a atteint une capacité totale de 8 866 mégawatts (MW) dans le domaine des énergies renouvelables, combinant solaire, éolien et hydraulique. Cette annonce a été faite dimanche 21 décembre lors d’une réunion avec le Premier ministre Moustafa Madbouly.
Depuis juillet 2024, le réseau national a bénéficié d’un renforcement notable, avec l’injection de 1 150 MW provenant de l’éolien, 700 MW issus du solaire et 300 mégawattheures (MWh) de capacités de stockage par batteries. Selon le communiqué du Conseil des ministres, cette dynamique devrait s’intensifier au cours des deux prochaines années, la capacité totale étant prévue pour presque doubler et atteindre 17 991 MW d’ici la fin 2027.
Le développement des capacités de stockage est également au cœur des priorités gouvernementales. Elles devraient passer à 9 320 MWh, garantissant ainsi la stabilité du réseau face à l’intégration croissante des sources renouvelables intermittentes.
Par ailleurs, le projet d’interconnexion électrique entre l’Égypte et l’Arabie saoudite est dans sa phase finale. La première phase permettra un échange de 1 500 MW, avant que la seconde n’élève cette capacité à 3 000 MW, renforçant la coopération énergétique régionale.
Ces initiatives s’inscrivent dans la stratégie nationale visant à porter la part des énergies renouvelables à 42 % du mix électrique d’ici 2030 et à 65 % en 2040, dans le but de réduire la dépendance aux combustibles fossiles et d’optimiser l’exploitation des ressources naturelles. La réunion a également abordé l’avancement des projets sur les terrains attribués à l’Autorité des énergies nouvelles et renouvelables, notamment ceux liés au stockage par batteries.
Cette progression témoigne de la volonté de l’Égypte de se positionner en leader régional dans le domaine des énergies propres, tout en garantissant sécurité et fiabilité pour son réseau électrique national.
