Le rideau est tombé ce jeudi sur l’atelier de lancement des activités sur l’Éducation aux Médias et à l’Information (EMI), au terme de deux jours d’échanges riches et de formation intensive. Présidée par le Secrétaire Général du Ministère de la Communication, représentant le Ministre de tutelle, la cérémonie de clôture a marqué un tournant important dans l’engagement du Tchad contre les discours de haine et la désinformation.
Organisé avec le soutien de l’UNESCO et de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), cet atelier a permis à des dizaines de participants enseignants, journalistes, responsables d’ONG, représentants de la jeunesse et autorités éducatives de se familiariser avec la stratégie régionale de lutte contre les discours de haine et de jeter les bases d’une politique nationale d’Éducation aux Médias.
Au menu : des sessions théoriques et des ateliers pratiques sur les fondamentaux de l’EMI, l’identification des acteurs clés, et l’intégration des compétences médiatiques dans les programmes d’éducation formelle et non formelle, avec un accent particulier sur la jeunesse, cible vulnérable mais aussi porteuse d’espoir.
Dans son allocution, le Secrétaire Général a salué l’implication active des participants et souligné la nécessité d’unir les efforts des différents ministères concernés Communication, Éducation, Jeunesse pour assurer un déploiement efficace et durable de cette démarche. « Il s’agit d’armer notre jeunesse contre les manipulations de l’information, les discours toxiques et les dérives numériques », a-t-il déclaré.
Il a également remercié les partenaires techniques et financiers, notamment l’UNESCO et l’OIF, pour leur appui technique et logistique, tout en appelant à une mobilisation collective pour ériger une culture médiatique saine, critique et responsable.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte mondial où les fake news, la manipulation de l’opinion publique et les discours de haine constituent des menaces croissantes à la paix sociale et à la démocratie. L’éducation aux médias apparaît ainsi comme une réponse stratégique, à la croisée de l’éducation civique et de la prévention des conflits.
Les participants repartent désormais avec des outils concrets et des perspectives d’action, pour faire de l’EMI un pilier de résilience sociale au Tchad.