Le communiqué du Mouvement Patriotique du Salut (MPS) publié le 20 décembre 2025 met en lumière une crise politique qui couve au sein de la majorité présidentielle. L’attaque frontale contre l’UNDR révèle que les tensions internes ne sont plus confinées aux coulisses, mais se jouent désormais au grand jour, devant les citoyens et les institutions.
Cette situation pose une question fondamentale : comment maintenir la cohésion d’une alliance politique lorsque des divergences profondes apparaissent sur la gouvernance, les nominations et le fonctionnement des institutions ? Le MPS accuse l’UNDR d’ambiguïté et de double jeu, tandis que l’UNDR se défend en exprimant ses critiques sur des sujets sensibles tels que l’ANGE ou le processus électoral. Le résultat est un climat de méfiance et de confusion qui fragilise la majorité et, par ricochet, la stabilité politique du pays.
Le véritable enjeu dépasse les querelles partisanes. Lorsque les alliances au sommet du pouvoir sont éclatées, c’est l’ensemble des institutions qui peut être affecté, et avec elles, la confiance des citoyens dans le système démocratique. La réapparition de débats anciens, comme ceux liés au congrès de Mongo, illustre également le risque que des souvenirs non apaisés alimentent des tensions inutiles au moment où la nation cherche à consolider la réconciliation et la cohésion sociale.
Cette crise, ouverte et publique, est un avertissement : la majorité présidentielle doit clarifier sa ligne, assumer ses choix et garantir une cohésion suffisante pour que le fonctionnement de l’État et la crédibilité des institutions ne soient pas remis en cause. La politique est un exercice d’équilibre ; mais quand la fracture s’affiche au grand jour, le prix à payer peut être lourd, pour la majorité comme pour le pays tout entier.




