À l’occasion de la Conférence internationale sur l’intelligence artificielle et les droits de l’Homme, les présidents des Commissions nationales des droits de l’Homme du Tchad et du Qatar ont amorcé un rapprochement en vue de renforcer leur coopération bilatérale.
Le mardi 27 mai 2025 à Doha, Mme Maryam Bint Abdullah Al-Attiya, présidente de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) du Qatar, a reçu en audience M. Belngar Larmé Jacques, président de la CNDH du Tchad, accompagné du commissaire Dr Alabid Moustapha Albachir, président de la Sous-commission de la protection des droits de l’Homme et des libertés fondamentales.
Au cœur des échanges : la volonté commune de dynamiser les liens entre les deux institutions nationales de promotion et de protection des droits humains, en explorant des pistes concrètes de coopération, de partage d’expertise et de renforcement des capacités.
Vers une synergie des efforts en matière de droits humains
Les deux délégations ont convenu de poursuivre les discussions techniques pour formaliser cette coopération. Parmi les axes évoqués : des échanges d’expériences, l’organisation de séminaires conjoints, et un appui mutuel dans les instances régionales et internationales des droits de l’Homme.
Cette rencontre s’est tenue en marge de la Conférence internationale sur l’intelligence artificielle et les droits de l’Homme, un cadre inédit de réflexion sur les opportunités et les risques liés à l’essor technologique dans les sociétés modernes. Le Tchad, confronté à des défis complexes liés aux droits fondamentaux, cherche à tirer parti de ces nouvelles dynamiques pour moderniser son approche et renforcer l’impact de sa commission.
Un signal fort dans le contexte régional
Dans un contexte africain marqué par des tensions sociopolitiques et des défis en matière de gouvernance démocratique, ce type de partenariat Sud-Sud s’inscrit dans une logique de solidarité interinstitutionnelle. Pour le Tchad, il s’agit également de diversifier ses partenariats au-delà des sphères traditionnelles occidentales, en s’ouvrant à de nouveaux modèles de coopération.
En misant sur une coopération stratégique avec le Qatar, reconnu pour ses investissements dans le dialogue international sur les droits de l’Homme, la CNDH du Tchad affiche son ambition de renforcer son influence, sa technicité et son indépendance opérationnelle.
La rencontre de Doha pourrait ainsi marquer un tournant dans la diplomatie des droits humains du Tchad, à travers une approche fondée sur l’échange, l’innovation et la collaboration transnationale.