À dix jours d’une échéance décisive, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) du Tchad se mobilise pour défendre son dossier d’accréditation au statut A conformément aux Principes de Paris, garants de l’indépendance et de la crédibilité des institutions nationales de défense des droits humains.
Une réunion préparatoire, tenue par visioconférence ce mercredi 15 octobre dans la salle de réunion de la CNDH, a permis de rassembler l’ensemble des parties prenantes autour du président de l’institution, Belngar Larmé Jacques. À ses côtés, les commissaires et les membres du comité technique ont affiné la stratégie de défense du dossier tchadien, qui sera examiné le 27 octobre 2025 à Genève (Suisse) par le Sous-comité d’accréditation.
Durant plus d’une heure, le président Belngar Larmé Jacques s’est prêté à un exercice de simulation exigeant, répondant aux questions d’experts sur des sujets aussi sensibles que le mode de désignation des membres, l’indépendance institutionnelle, l’autonomie budgétaire, ou encore les missions de promotion et de protection des droits humains menées par la CNDH.
Cette étape, organisée sous la coordination de l’Association Francophone des Commissions Nationales des Droits de l’Homme (AFCNDH), a permis de passer en revue les critères fondamentaux des Principes de Paris : transparence, indépendance, diversité de représentation et capacité à agir efficacement. Le jury, composé notamment du président de la CNDH du Mali déjà titulaire du statut A, a salué la clarté des réponses apportées par la délégation tchadienne tout en formulant des recommandations techniques pour renforcer la plaidoirie à Genève.
Pour Belngar Larmé Jacques, cette accréditation revêt un enjeu majeur : « Obtenir le statut A, c’est consacrer l’indépendance et la crédibilité de la CNDH du Tchad sur la scène internationale des droits humains », a-t-il déclaré à l’issue de la réunion.
Le Tchad entend ainsi rejoindre le cercle restreint des institutions nationales pleinement conformes aux Principes de Paris, un pas significatif vers le renforcement de l’État de droit et la protection effective des libertés fondamentales dans le pays.