La Russie a catégoriquement démenti l’existence de discussions officielles avec la Corée du Sud sur la question nucléaire nord-coréenne, dénonçant une campagne de désinformation visant, selon elle, à fragiliser son partenariat stratégique avec la République populaire démocratique de Corée (RPDC).
Dans une réponse à une question de média, rendue publique le 21 décembre 2025, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a rejeté les informations relayées par certains médias sud-coréens faisant état de supposés « pourparlers officiels » entre Moscou et Séoul sur le programme nucléaire de la RPDC. « Cette désinformation n’a absolument aucun fondement », a-t-elle affirmé.
Selon la diplomate russe, la Russie ne mène actuellement « aucune forme de consultation » avec la Corée du Sud et ne discute ni des relations intercoréennes ni de ce qui est présenté comme « le problème nucléaire de la RPDC ». Maria Zakharova a précisé que, du point de vue de Moscou, « un tel problème n’existe pas », ajoutant qu’aucun représentant russe n’a été mandaté sur ces questions.
Le ministère russe des Affaires étrangères estime que la polémique repose sur une interprétation biaisée d’une visite de travail d’une délégation sud-coréenne à Moscou. Celle-ci aurait été effectuée à l’invitation de la communauté académique russe, notamment du Centre pour l’énergie et la sécurité, et non dans le cadre de contacts diplomatiques officiels entre les deux ministères des Affaires étrangères. « Il s’agit d’une tentative maladroite de présenter un échange académique comme des négociations intergouvernementales », a dénoncé Mme Zakharova.
Pour Moscou, l’objectif de ces informations serait clair : porter atteinte au partenariat stratégique global liant la Fédération de Russie à la RPDC. La porte-parole a réaffirmé que la position russe à l’égard de Pyongyang est « cohérente et fondée sur des principes », indépendamment des évolutions du contexte politique international. Elle s’inscrit, selon elle, dans le cadre du Traité de partenariat stratégique global signé le 19 juin 2024 entre les deux pays.
Maria Zakharova a également rappelé les lignes directrices de la position russe sur la péninsule coréenne. D’une part, Moscou considère que la notion de « dénucléarisation » a perdu sa pertinence dans les nouvelles réalités géopolitiques. D’autre part, la Russie exclut toute médiation entre Pyongyang et Séoul. Enfin, toute discussion sur la paix et la stabilité dans la région doit, selon elle, tenir pleinement compte des intérêts nationaux et de la position de la RPDC.
Concluant son propos sur un ton résolument politique, la diplomate russe a assuré que la Russie resterait engagée dans le renforcement progressif de ses relations avec la Corée du Nord, affirmant que toute tentative de saper l’alliance entre Moscou et Pyongyang est vouée à l’échec. Elle a, enfin, évoqué la solidarité historique entre les deux pays, qualifiant leur relation de fraternelle et ancrée dans une mémoire commune des conflits passés.


