La Cour pénale internationale (CPI) a condamné mardi le chef de milice soudanais Ali Mohamed Ali Abd-Al-Rahman, alias Ali Kosheib, à 20 ans de prison pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis au Darfour au début des années 2000. Reconnu coupable en octobre, l’ancien leader des milices janjawids a été jugé responsable d’une série d’atrocités perpétrées entre 2003 et 2004, au plus fort du conflit qui a ravagé l’ouest du Soudan.
Les juges ont estimé que l’accusé avait joué un rôle central dans les attaques menées contre plusieurs villages, où se sont déroulés meurtres, viols, actes de torture, persécutions et déplacements forcés de civils. Son implication directe dans certains crimes, ainsi que son leadership opérationnel, ont été relevés comme des éléments aggravants. La peine tient cependant compte du temps passé en détention depuis sa remise volontaire à la CPI en 2020.
Cette condamnation constitue la première décision de la CPI liée au conflit du Darfour, un jalon important pour des milliers de victimes encore en quête de vérité et de justice. Plusieurs organisations de défense des droits humains saluent un verdict « historique », tout en appelant à poursuivre les efforts pour juger d’autres responsables présumés des atrocités commises durant cette période sombre du Soudan.



