À Abidjan, la diplomatie africaine a parlé le langage de la fraternité. En marge de l’Africa CEO Forum, le Premier ministre guinéen Amadou Oury Bah et son homologue ivoirien Beugré Mambé se sont rencontrés dans un climat empreint de respect mutuel et de volonté partagée d’avancer ensemble.
Une rencontre aux allures de retrouvailles, tant les propos échangés entre les deux chefs de gouvernement ont mis en lumière une aspiration profonde : renforcer la coopération entre la République de Guinée et la République de Côte d’Ivoire. Mandatés par leurs chefs d’État respectifs, Mamadi Doumbouya et Alassane Ouattara, les deux Premiers ministres ont réaffirmé un engagement clair en faveur d’une intégration régionale ambitieuse.
« Nos deux pays ont des destinées identiques. Il faut créer un écosystème pour propulser la coopération et promouvoir l’intégration et le décollage économique », a affirmé Amadou Oury Bah, esquissant une vision tournée vers l’avenir, dans laquelle les atouts géographiques, culturels et économiques sont mis en synergie.
Pour Beugré Mambé, la proximité géographique doit être le socle d’une coopération durable : « Nous avons la chance d’être des voisins. Le souhait de mon pays est de garder avec la Guinée une coopération noble. »
Un vœu que les deux dirigeants entendent concrétiser par la relance de la commission mixte de coopération Côte d’Ivoire – Guinée, sous la houlette de leurs ministères des Affaires étrangères respectifs. Cette instance, en sommeil depuis plusieurs années, devra désormais piloter des projets communs structurants dans les secteurs de l’agriculture, des infrastructures routières ou encore de l’industrie.
Au-delà des mots, cette volonté de rapprochement symbolise une maturité politique nouvelle dans une sous-région souvent marquée par des tensions et des replis souverainistes. La Côte d’Ivoire et la Guinée, malgré les turbulences de l’histoire, entendent faire de leurs convergences un levier d’unité et de prospérité partagée.Une coopération d’amitié forte, fondée sur le dialogue et la solidarité : voilà le cap que se fixent Abidjan et Conakry pour écrire, ensemble, une nouvelle page de l’intégration ouest-africaine.
