Coopération : N’Djamena affirme ses ambitions à la COP30 et dévoile sa vision pour une ville résiliente

La capitale tchadienne a marqué les esprits à Belém, au Brésil, où se déroule la COP30. Pour sa toute première participation à une Conférence des Parties, la Commune de N’Djamena s’est illustrée en organisant un side event d’envergure au Pavillon de la Francophonie. Le thème retenu, « N’Djamena, ville résiliente : transformer les défis climatiques, migratoires et sécuritaires en opportunités pour un développement durable », a permis de mettre en lumière la vision stratégique de la ville face aux multiples enjeux du Sahel.

Au cœur de cette présentation, le Maire de N’Djamena, Senoussi Hassana Abdoulaye, a dévoilé la Feuille de route 2025–2027, un plan ambitieux visant à repositionner la capitale comme un modèle sahélien de transition écologique. L’accent est mis sur quatre priorités : la gestion des inondations, le reboisement — avec l’initiative « Un N’Djaménois, un arbre » —, la promotion de l’énergie solaire et l’assainissement urbain. Selon le Maire, cette feuille de route marque « une étape décisive pour bâtir une ville capable d’anticiper, d’absorber et de transformer les crises en leviers de développement durable ».

Le panel du side event a réuni des figures clés de la coopération internationale et du développement durable :

  • Senoussi Hassana Abdoulaye, Maire de la Ville de N’Djamena
  • Dr Al Hamdou Dorsouma, Chef de division Climat et Croissance verte à la BAD
  • Dr Issa Bado, Spécialiste de programmes à l’Institut de la Francophonie pour le Développement Durable (IFDD)
  • Mme Aissatou Oumarou, représentante de l’AFPAT
  • Mme Saliha Dobardzic, spécialiste principale du changement climatique, Adaptation Fund

Les discussions ont mis en avant la résilience des populations de N’Djamena face aux effets du changement climatique, notamment les inondations récurrentes et les déplacements internes. Les panélistes ont également souligné le rôle crucial des femmes, des jeunes et de la société civile dans la construction d’une capitale durable, inclusive et capable de faire face aux perturbations climatiques et sécuritaires.

Les participants ont salué l’initiative de la Commune, estimant qu’elle ouvre la voie à de nouvelles opportunités de financement climatique et de coopération internationale. Parmi les personnalités présentes, Jean Paterne Megne Ekoga, Vice-Président de la BDEAC, a félicité la démarche engagée par la Ville de N’Djamena. Il s’est déclaré disposé à étudier des pistes d’accompagnement pour soutenir la mise en œuvre des projets durables proposés.

En conclusion, le Maire a martelé un message fort : « Investir à N’Djamena, c’est investir dans la stabilité du Sahel et dans un futur durable pour tous. »
Une déclaration qui réaffirme les ambitions de la capitale tchadienne de devenir un pôle de résilience et d’innovation au cœur du Sahel.

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