Dans une déclaration conjointe, le gouvernement éthiopien et le Secrétariat de l’ONU sur les changements climatiques ont souligné le rôle central de l’Afrique dans la lutte mondiale contre le réchauffement climatique, tout en appelant à une mobilisation accrue des financements internationaux.
Le ministre éthiopien de la Planification et du Développement, Dr Fitsum Assefa, et le secrétaire exécutif de l’ONU sur les changements climatiques, Simon Stiell, estiment que le continent africain dispose d’un potentiel unique : une jeunesse nombreuse, des ressources naturelles abondantes et un potentiel exceptionnel en énergies renouvelables. « L’Afrique est un formidable réservoir de possibilités en matière d’action climatique », ont-ils déclaré, saluant les solutions innovantes déjà portées par des acteurs africains pour renforcer la résilience et réduire les émissions.
Mais les deux responsables ont dénoncé la faiblesse des financements, rappelant que seule une fraction des 2 000 milliards de dollars investis l’an dernier dans les énergies propres a été dirigée vers l’Afrique. Ils insistent sur l’urgence de soutenir massivement l’adaptation, jugée « cruciale pour la justice climatique » et essentielle à la protection des communautés et des infrastructures.
La déclaration revient également sur les avancées obtenues lors des récentes COP, telles que la création du fonds pour pertes et préjudices (COP27) ou encore l’adoption d’un objectif mondial d’adaptation (COP28). Toutefois, préviennent-ils, « la COP30 doit être à la hauteur des attentes de l’Afrique » en traduisant ces engagements en résultats concrets et en solutions à grande échelle.
À quelques jours du Deuxième Sommet africain sur le climat (ACS2), prévu à Addis-Abeba du 8 au 10 septembre, l’ONU et l’Éthiopie appellent les dirigeants africains à afficher un leadership fort et à parler d’une seule voix. « L’Afrique est prête à accélérer l’action climatique. Mais la COP30 doit lui donner les moyens de le faire », ont-ils conclu, en soulignant que l’enjeu dépasse le continent : il concerne la prospérité des 8 milliards d’habitants de la planète.