Climat: Addis-Abeba accueille le 2ᵉ Sommet africain sur le climat

La capitale éthiopienne s’apprête à devenir, dès ce lundi 8 septembre, l’épicentre de la diplomatie climatique africaine avec l’ouverture officielle du Deuxième Sommet africain sur le climat (ACS2). L’événement, placé sous le thème « Accélérer les solutions climatiques mondiales : Financement pour le développement vert et résilient de l’Afrique », réunit chefs d’État, ministres, jeunes leaders, acteurs privés, organisations de la société civile et partenaires internationaux.

La capitale éthiopienne s’apprête à devenir, dès ce lundi 8 septembre, l’épicentre de la diplomatie climatique africaine avec l’ouverture officielle du Deuxième Sommet africain sur le climat (ACS2). L’événement, placé sous le thème « Accélérer les solutions climatiques mondiales : Financement pour le développement vert et résilient de l’Afrique », réunit chefs d’État, ministres, jeunes leaders, acteurs privés, organisations de la société civile et partenaires internationaux.

Selon la ministre éthiopienne de la Planification et du Développement, Dr Fitsum Assefa, également coordinatrice nationale de l’ACS2, ce rendez-vous marque un « moment décisif » pour le continent. « L’Afrique contribue à moins de 4 % des émissions mondiales, mais subit de plein fouet les effets du réchauffement climatique. Pourtant, elle détient aussi d’immenses atouts : la jeunesse la plus nombreuse au monde, un potentiel énergétique renouvelable considérable et des communautés innovantes », a-t-elle rappelé lors de la conférence de presse de lancement.

Deux priorités au cœur des débats

Le sommet, qui s’étendra sur trois jours, se fixe deux grands objectifs :

1. Mettre en lumière les solutions africaines dans les domaines des énergies renouvelables, de l’adaptation, de la croissance verte et de la résilience basée sur la nature.

2. Plaider pour un financement climatique plus juste, prévisible et accru, afin de soutenir les priorités africaines.

Plusieurs résultats majeurs sont attendus, notamment l’adoption de la Déclaration d’Addis-Abeba, destinée à présenter une voix unifiée de l’Afrique avant la COP30 au Brésil. Des annonces d’investissements, des réformes de la finance mondiale ainsi que le renforcement des partenariats entre innovateurs et investisseurs figurent également parmi les grandes attentes.

Une mobilisation d’envergure

L’événement a enregistré plus de 25 000 participants inscrits et propose pas moins de 199 événements parallèles ainsi que 23 pavillons thématiques. Des entreprises privées, notamment du secteur des véhicules électriques et des technologies solaires, présenteront leurs innovations dans un espace d’exposition en plein air.

Les préparatifs ont aussi inclus plusieurs pré-sommets, parmi lesquels l’Assemblée africaine de la jeunesse pour le climat 2025, le Forum des acteurs non étatiques et la Conférence sur le changement climatique et le développement en Afrique (CCDA-13). Ces rencontres ont permis d’intégrer les voix des jeunes, de la société civile et du monde scientifique dans les discussions officielles.

Une passerelle entre ambition et action

Ce sommet succède directement à la Semaine africaine du climat de l’ONU (CW2), organisée à Addis-Abeba du 1ᵉʳ au 6 septembre. Là où cette semaine avait mis l’accent sur les solutions techniques et les échanges de bonnes pratiques, l’ACS2 veut franchir une étape supplémentaire : transformer l’ambition en engagement politique et financier.

« Oui, l’Afrique est une victime du changement climatique, mais elle est aussi un fournisseur de solutions », a martelé Dr Fitsum Assefa, appelant à une solidarité mondiale et à des partenariats sincères.

Les travaux se poursuivront jusqu’au 10 septembre, avec pour objectif de replacer l’Afrique au cœur de l’action climatique mondiale.

Constant Danimbe
Constant Danimbe
Articles: 2013

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