La Chine a une nouvelle fois défendu la tenue d’exercices militaires autour de Taïwan, présentés par les autorités comme une réponse ferme aux initiatives en faveur de l’indépendance de l’île. Mardi, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian, a affirmé que les manœuvres de l’Armée populaire de Libération (APL) constituent une « sanction sévère » contre ce que Pékin qualifie de forces séparatistes de « l’indépendance de Taïwan ».
Selon le diplomate chinois, ces exercices ne relèvent pas d’une escalade gratuite, mais d’une mesure jugée « nécessaire » pour préserver la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale de la Chine. Pékin estime que certaines forces politiques à Taïwan chercheraient à obtenir l’indépendance « par la force », une ligne rouge que le gouvernement chinois affirme ne pas être prêt à tolérer.
Cette prise de position intervient dans un contexte de tensions persistantes dans le détroit de Taïwan, régulièrement ravivées par des démonstrations de force militaires et des échanges verbaux entre les différentes parties. La Chine considère Taïwan comme une province faisant partie intégrante de son territoire, tandis que l’île fonctionne de facto comme une entité autonome avec ses propres institutions.
En réaffirmant la légitimité de ses opérations militaires, Pékin envoie un signal clair tant aux autorités taïwanaises qu’à la communauté internationale : toute initiative perçue comme une remise en cause de l’unité nationale sera confrontée à une réponse ferme. Une posture qui, si elle s’inscrit dans la continuité de la politique chinoise sur la question taïwanaise, alimente néanmoins les inquiétudes quant à la stabilité régionale et au risque d’une montée des tensions en Asie de l’Est.

