Une violente altercation s’est produite dans la nuit du 2 au 3 août 2025 à Nzotoua, localité située à une trentaine de kilomètres de Bouar, dans la préfecture de la Nana-Mambéré. Elle a opposé des soldats russes opérant en soutien aux autorités centrafricaines et une faction armée de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), conduite par le général Ndale Adamou.
Selon les informations rapportées par le Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme (RJDH), à l’origine de ces affrontements, figure une tentative de désarmement forcé initiée par les forces russes. Une action qui a été farouchement repoussée par les éléments armés de la CPC, entraînant des échanges de tirs dont le bilan précis reste pour l’instant inconnu.
« Ce sont les Russes qui ont attaqué le 2 août les positions des éléments placés sous le commandement du général Ndale Adamou afin de les désarmer de force. Cette faction a opposé la résistance. Toutefois, une dizaine d’éléments a été capturée et conduite à la base des Russes », a indiqué une source locale citée par le RJDH.
Joint par téléphone, un cadre de la faction de la CPC a confirmé l’attaque, rejetant toute tentative de désarmement imposée sans concertation. « Nous ne sommes pas concernés par le dernier accord que le gouvernement a conclu avec les 3R. Nous ne pouvons pas accepter le désarmement forcé de nos éléments par les Russes, du moment où les autorités du pays ont violé la feuille de route de Luanda. Nous allons riposter chaque fois que notre position sera attaquée », a-t-il averti.
À ce stade, le RJDH n’a pas pu obtenir de réaction du commandement russe opérant dans la région. Les autorités locales, approchées par les journalistes, n’ont pas démenti l’incident, mais se sont abstenues de tout commentaire officiel.
Cet affrontement relance le débat sur l’efficacité des mécanismes de paix en Centrafrique et met en lumière les tensions persistantes entre les acteurs armés non signataires des accords de paix récents et les forces de sécurité soutenues par des partenaires étrangers.
Source : RJDH
