Centrafrique : Vives tensions entre Douaniers et Agents des Eaux et Forêts à PK26 sur fond de racket présumé

Une nouvelle altercation entre agents de deux administrations publiques a éclaté ce dimanche 20 juillet à PK26, sur l’axe routier reliant Bangui à Boali, illustrant les tensions croissantes entre les services de la Douane et ceux des Eaux et Forêts. L'incident, rapporté par le Réseau des Journalistes pour les Droits de l'Homme (RJDH), met en lumière un climat de méfiance et de rivalité institutionnelle exacerbé par des pratiques jugées abusives.

Une nouvelle altercation entre agents de deux administrations publiques a éclaté ce dimanche 20 juillet à PK26, sur l’axe routier reliant Bangui à Boali, illustrant les tensions croissantes entre les services de la Douane et ceux des Eaux et Forêts. L’incident, rapporté par le Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme (RJDH), met en lumière un climat de méfiance et de rivalité institutionnelle exacerbé par des pratiques jugées abusives.

Selon les faits rapportés par le RJDH, tout serait parti d’un contrôle mené par les agents des Eaux et Forêts sur une femme transportant un sac d’oignons à moto. Ces derniers auraient exigé une somme de 2000 FCFA au titre de prétendues « formalités », une demande vivement contestée par la commerçante, qui jugeait cette exigence injustifiée pour une simple marchandise vivrière.

Face à son refus, les agents auraient tenté de lui confisquer le sac, provoquant une altercation verbale et physique. Un inspecteur stagiaire de la Douane, présent sur les lieux, serait alors intervenu pour calmer la situation. Ce dernier aurait plaidé en faveur de la libération de la femme, arguant que ce type de contrôle relevait des attributions de la Douane et non des Eaux et Forêts. Son intervention aurait cependant ravivé la tension, transformant l’échange en confrontation interservices.

L’incident met en évidence une friction persistante entre les services publics opérant sur cet axe stratégique, qui voit transiter quotidiennement de nombreuses marchandises. D’après la source citée par le RJDH, ce n’est pas la première fois que les agents des Eaux et Forêts sont accusés de racket ou de pratiques extralégales dans cette zone. Des comportements qui, selon plusieurs témoins, alimenteraient une défiance croissante de la population à l’égard des institutions étatiques.

Au-delà de l’incident ponctuel, cet épisode révèle un malaise structurel : la confusion des rôles et l’absence de coordination entre les services de contrôle, qui favorisent les abus et ternissent l’image de l’administration publique.

Une clarification des compétences, un meilleur encadrement des agents sur le terrain et une action concertée des autorités compétentes semblent désormais urgents pour éviter que de telles dérives ne se reproduisent.

Constant Danimbe
Constant Danimbe
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