Un pas de plus vers la paix en République centrafricaine. Dans le village de Bebeguele, à une cinquantaine de kilomètres de Paoua, vingt combattants du groupe armé 3R ont exprimé leur engagement à déposer volontairement les armes ce 02 juillet 2025.
Tout est parti d’une lettre adressée aux autorités locales, par laquelle ces éléments ont annoncé leur volonté de rejoindre le processus de désarmement. En réponse, une réunion a été organisée hier à Bebeguele, rassemblant les combattants, le haut commandement des Forces Armées Centrafricaines (FACA) de la localité, le commandant de la brigade de gendarmerie ainsi que plusieurs chefs de villages et de communes.
Arrivés lourdement armés, les combattants ont officiellement réaffirmé leur souhait d’intégrer le programme de Désarmement, Démobilisation, Réintégration et Rapatriement (DDRR). Selon des sources locales, ils ont également promis de sensibiliser d’autres éléments du groupe pour qu’ils emboîtent le pas. Les autorités, de leur côté, ont garanti l’accompagnement nécessaire pour sécuriser ce processus fragile mais porteur d’espoir.
Pour rappel, les 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation), encore actifs dans plusieurs zones du nord-ouest, ont récemment signé, aux côtés de l’UPC d’Ali Darassa, un nouvel accord avec le gouvernement centrafricain. Paraphé à Ndjamena au Tchad, cet engagement réintègre ces groupes dans l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation Nationale (APPR-RCA).
Si la mise en œuvre de cet accord reste inégale dans le pays, l’initiative des combattants de Bebeguele illustre la volonté de certaines factions de tourner la page de la violence. Un geste salué par les communautés locales et les acteurs de la paix, même si de nombreux défis subsistent pour garantir la sécurité et la réinsertion durable de ces ex-combattants.