Centrafrique : Touadéra impulse une réforme judiciaire majeure en présidant la session 2025 des organes de gestion des magistrats

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Le président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadéra, a présidé ce jeudi une session stratégique à la Cité des Chefs d’État, marquant le coup d’envoi des travaux des trois principaux organes de gestion de la carrière des magistrats et juges du pays. Une initiative qui s’inscrit dans la dynamique de renforcement institutionnel et de réforme en profondeur du système judiciaire centrafricain.

Entouré du Ministre d’État en charge de la Justice, Garde des Sceaux Arnaud Djoubaye Abazene, qui occupe également la vice-présidence du comité, le chef de l’État a dirigé les travaux de cette session 2025, axée sur des enjeux cruciaux pour la justice nationale : nominations, promotions, départs à la retraite, création de nouvelles juridictions et intégration de nouveaux acteurs judiciaires.

Trois organes au cœur de la gouvernance judiciaire

Les travaux ont mobilisé les trois instances majeures chargées de la régulation de la carrière des magistrats :

  • Le Conseil Supérieur de la Magistrature de l’ordre judiciaire,
  • La Commission Consultative du Conseil d’État,
  • Et la Conférence des Présidents et du Procureur Général de la Cour des Comptes.

Chacun de ces organes, doté de prérogatives spécifiques et fondés sur des textes juridiques clairs, a examiné un ordre du jour commun : les affectations et nominations judiciaires, les admissions à la retraite, la création de structures juridictionnelles dans les différentes régions et l’entrée de nouveaux magistrats dans la fonction publique.

La session s’est ouverte avec les travaux du Conseil Supérieur de la Magistrature, réunissant entre autres le Premier Président et le Procureur Général près la Cour de Cassation, l’Inspecteur Général des Services Judiciaires, les présidents des Cours d’Appel et des magistrats élus. Elle s’est poursuivie avec les délibérations de la Commission Consultative du Conseil d’État, avant de s’achever avec la Conférence des Présidents et du Procureur Général de la Cour des Comptes.

Des réformes pour rapprocher la justice des citoyens

À l’issue de cette session, plusieurs décisions ont été prises, notamment en matière d’ouverture de nouvelles juridictions de proximité (tribunaux d’instance, de grande instance, cours d’appel, tribunaux administratifs), visant à renforcer l’ancrage territorial de l’appareil judiciaire.

Le Garde des Sceaux, Arnaud Djoubaye Abazene, a salué « les nombreuses réformes issues de cette session », soulignant leur importance pour la modernisation de la justice centrafricaine. « Ces réformes vont redynamiser le secteur et favoriser véritablement l’accès à la justice pour tous », a-t-il affirmé.

Une volonté politique affirmée

En prenant personnellement la tête de ces travaux, le président Touadéra réaffirme son engagement en faveur d’une justice équitable, indépendante et accessible. Dans un contexte national encore fragile, marqué par des défis sécuritaires et institutionnels, cette réforme de la magistrature apparaît comme un jalon essentiel vers la consolidation de l’État de droit en Centrafrique.

Constant Danimbe
Constant Danimbe
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