Un vent d’espoir souffle sur la sous-région. La capitale centrafricaine a accueilli ce jeudi une importante délégation tchadienne conduite par le ministre de la Défense du Tchad, dans le cadre du suivi de la mise en œuvre de l’Accord de N’Djamena, signé pour renforcer la paix et la réconciliation nationale en République centrafricaine.
Cette visite de haut niveau témoigne d’une volonté commune de revitaliser le processus de paix enclenché entre Bangui et les groupes armés, avec l’appui de N’Djamena. À l’ordre du jour : des échanges stratégiques sur le désarmement, la démobilisation, la réintégration et la réconciliation (DDRR), en présence des leaders influents des groupes armés, notamment Ali Darassa (UPC) et Bobo (3R), deux figures majeures de l’insécurité dans le centre et l’ouest de la Centrafrique.
La délégation tchadienne a été reçue par trois membres du gouvernement centrafricain : Wilibiro Sacko, ministre d’État en charge du DDRR, Claude Rameaux Bireau, ministre de la Défense et de la Reconstruction de l’armée, et Maxime Balalou, ministre de la Communication et des Médias. Cette rencontre trilatérale marque une intensification du dialogue sous-régional, au moment où la Centrafrique cherche à tourner définitivement la page des violences armées.
Sous l’impulsion du président centrafricain, Pr. Faustin Archange Touadéra, le pays poursuit avec ténacité sa marche vers la paix. L’engagement personnel du chef de l’État, salué par les partenaires régionaux, a permis de créer les conditions d’un rapprochement entre les acteurs du conflit et les institutions républicaines.
L’Accord de N’Djamena, dont l’application progresse pas à pas, vise non seulement à réduire les foyers de tension persistants, mais aussi à restaurer durablement l’autorité de l’État dans les zones encore instables. L’implication du Tchad, en tant que pays médiateur et garant du processus, illustre une dynamique de coopération régionale essentielle à la stabilisation de l’Afrique centrale.
Alors que la population aspire à la sécurité et au retour à la vie normale, cette rencontre à Bangui apparaît comme un jalon décisif vers la pacification complète du territoire. Les prochaines étapes dépendront de la capacité de toutes les parties à tenir leurs engagements et à transformer les engagements politiques en actions concrètes sur le terrain.