Ce samedi à Bangui, un pas décisif a été franchi dans la réorganisation de l’Union des Journalistes de Centrafrique (UJCA). Après plusieurs années d’attente, les professionnels des médias ont désigné un comité technique pour baliser la voie à une nouvelle assemblée générale élective.
Ce comité, composé de cinq figures du paysage médiatique local, a pour mission de réécrire les fondations de l’Union. À sa tête, Thierry Mbomba assurera la coordination, épaulé par Angela Koyakangui et Frédéric Mbomba en qualité de rapporteurs. Pascal Isidore Boutene et Vernier Kpizingo complètent l’équipe en tant que membres.
Ce remaniement survient dans un contexte de remise en question interne, après l’expiration du mandat du bureau élu en 2018. Ce mandat, d’une durée statutaire de cinq ans renouvelable une fois, n’a pas connu de succession officielle depuis. Entre désorganisation et crise de légitimité, l’UJCA se devait de reprendre la main.Mais la refondation ne va pas sans friction. Le ministère de la Communication exige, en préalable à toute élection, une révision des textes de base. Une demande qui n’a pas manqué de faire réagir Jean Fernand Koena, vice-président sortant de l’Union. Celui-ci a dénoncé une confusion entre l’UJCA structure faîtière rassemblant l’ensemble des journalistes et les OPM (organisations professionnelles des médias), souvent assimilées à tort à des syndicats ou associations sectorielles.
Le comité a désormais un délai de trois mois pour mener à bien deux chantiers majeurs : la mise à jour des textes fondateurs de l’Union et l’organisation d’une assemblée générale élective. Un processus scruté de près par les professionnels des médias, mais aussi par les défenseurs de la liberté de la presse dans un pays où les journalistes, souvent confrontés à des défis structurels et sécuritaires, aspirent à une meilleure représentation.
