Le Collectif des vendeurs de produits pharmaceutiques communautaires de Centrafrique (CVPPCC) a exprimé, lors d’une assemblée tenue le 3 décembre à la Maison des Jeunes de Malimaka, ses vives inquiétudes face à une note du ministère de la Santé ordonnant la fermeture des mini-pharmacies dans le pays.
Selon des informations recueillies par le RJDH, le ministère a publié le 2 septembre 2025 une décision interdisant la vente de médicaments dans ces structures parallèles, invoquant des risques sanitaires liés à la circulation de produits non contrôlés. Une mesure qui a entraîné, dans la foulée, la fermeture de plusieurs points de vente, parfois, selon le collectif, « sur simple instruction verbale, sans document officiel » et sans délai de mise en conformité.
Le CVPPCC déplore l’absence de dialogue avec les autorités sanitaires. « Des notes ont été envoyées à plusieurs reprises pour solliciter une rencontre, mais elles sont restées sans suite », regrettent ses membres, qui estiment qu’un échange formel aurait permis d’établir un cadre légal ou des conditions d’autorisation pour l’exercice de leur activité. Le collectif rappelle par ailleurs que sa création visait précisément à structurer la profession et à mieux collaborer avec les institutions.
S’il reconnaît les dérives et les limites du secteur, le collectif plaide pour une approche inclusive, soulignant que ces mini-pharmacies répondent à un besoin réel d’accès aux médicaments, dans un contexte où les pharmacies agréées restent peu nombreuses dans la capitale comme en province. Il appelle ainsi le ministère de la Santé à revoir sa position et à privilégier un mécanisme de régulation plutôt qu’une fermeture systématique, afin de concilier exigences sanitaires et besoins de la population.




