Le président de la République, Professeur Faustin Archange Touadéra, a procédé ce jeudi au lancement officiel de l’Initiative présidentielle pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle en République centrafricaine. Cette nouvelle dynamique vise à concrétiser l’ambition du Chef de l’État : faire de la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent une priorité nationale et humanitaire.
Dans un discours empreint de réalisme et d’engagement, le président Touadéra a rappelé les ravages des crises successives sur le système de santé national, soulignant qu’en 2015, la mortalité maternelle atteignait 890 décès pour 100 000 naissances vivantes, un taux parmi les plus élevés au monde. Pour y remédier, le gouvernement a multiplié les réformes et investissements : recrutement de 2 100 nouveaux agents de santé, construction de 32 maternités, déploiement de 115 ambulances, et formation de 7 168 agents communautaires et 2 500 matrones traditionnelles.
Le Chef de l’État s’est félicité des progrès enregistrés : la mortalité maternelle est passée de 890 à 692 décès pour 100 000 naissances vivantes entre 2016 et 2024, tandis que la mortalité infanto-juvénile a reculé de près de moitié. Il a également annoncé le déploiement de 37 nouvelles ambulances médicalisées sur l’ensemble du territoire et la tenue prochaine de la première Enquête nationale sur la mortalité maternelle afin d’améliorer la collecte et le suivi des données.
Faisant de la lutte contre la mortalité maternelle une « urgence nationale », le président Touadéra a appelé à une mobilisation collective des institutions, des communautés et des partenaires techniques et financiers. « Sauver une mère, c’est sauver une nation », a-t-il lancé, avant de déclarer officiellement ouverte l’Initiative présidentielle “Zéro décès évitable”, dédiée à la survie, à la dignité et au bien-être des mères et des enfants centrafricains.
