Une arrestation éclair et une libération controversée. Le chef rebelle connu sous le nom de « Djibril », figure influente du groupe armé 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation), a été interpellé puis relâché dans la région de Bocaranga, dans le nord-ouest de la République centrafricaine. Selon le Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme (RJDH), l’arrestation a eu lieu au village Nata avant que Djibril ne soit transféré à Bocaranga le 27 juin.
Sa remise en liberté serait intervenue sur instruction directe des autorités centrales à Bangui. Une source politique locale confie que cette décision vise à ne pas compromettre les avancées du processus de désarmement dans cette région instable : « Le groupe armé 3R est en phase de désarmement. Garder son leader en détention risquerait de faire échouer les négociations déjà fragiles. » Djibril a ensuite été conduit au village de Sanguerelim, dans la sous-préfecture de Koui, où plusieurs dizaines de ses hommes attendent leur intégration dans le processus DDR (Désarmement, Démobilisation et Réinsertion).
Cette manœuvre, qui suscite déjà des critiques au sein de la société civile locale, met en lumière l’équilibre délicat entre justice et paix dans le traitement des groupes armés encore actifs dans la région.
