La République centrafricaine franchit une étape majeure de son développement infrastructurel avec le lancement officiel de son tout premier projet ferroviaire. Annoncée par les autorités, cette initiative historique marque la volonté du président Faustin-Archange Touadéra de doter le pays d’un réseau de transport moderne capable de soutenir durablement l’économie nationale et de rompre avec l’isolement logistique qui freine son essor.
Selon le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Évariste Ngamana, le projet prévoit la construction de plus de 1 000 kilomètres de voies ferrées. Le chantier, d’une ampleur inédite pour la Centrafrique, devrait s’étendre sur une période estimée entre deux et trois ans. Il s’agit d’un investissement stratégique qui s’inscrit dans une vision à long terme de modernisation des infrastructures et de renforcement de la connectivité régionale.
Pays enclavé au cœur du continent africain, la Centrafrique dépend aujourd’hui presque exclusivement du transport routier pour ses importations. Cette forte dépendance entraîne des coûts élevés, notamment pour les produits de première nécessité, avec un impact direct sur le pouvoir d’achat des populations. La future ligne ferroviaire ambitionne de relier le territoire centrafricain au port camerounais, principal point d’entrée des marchandises, afin de fluidifier les échanges et de réduire significativement les coûts de transport.
Au-delà de la baisse attendue des prix, ce projet ferroviaire est perçu comme un puissant levier de désenclavement économique. Il devrait faciliter la circulation des biens, stimuler les échanges commerciaux, attirer de nouveaux investissements et créer des emplois, tant pendant la phase de construction qu’à long terme. Pour les autorités, ce premier chemin de fer symbolise une nouvelle ère pour la Centrafrique, résolument tournée vers l’intégration régionale et le développement durable.




