À moins d’un an des élections locales et régionales prévues en République Centrafricaine, le ton est donné à Boali. La ministre du Genre, Dr Marthe Augustine Kirimat, y a présidé la clôture d’un atelier de formation des formateurs, axé sur la participation féminine au processus électoral. Une initiative soutenue par ONU Femmes, qui vise à renforcer les capacités des femmes et jeunes femmes candidates, souvent marginalisées dans l’arène politique.
Accueillie avec tous les honneurs républicains par les autorités régionales et locales, la cheffe du département ministériel a mis en lumière un enjeu de taille : faire en sorte que les prochaines échéances électorales reflètent davantage la diversité du peuple centrafricain. L’atelier, qui s’est tenu dans la salle de conférence du Môtel Pierre d’Onyx, a réuni des acteurs clés du processus électoral dans une ambiance studieuse mais résolument engagée.
« Les membres du pool national Genre et Élections seront les porte-flambeaux d’un changement attendu. Il leur reviendra de former, mobiliser et accompagner les femmes dans leur conquête légitime de l’espace public », a martelé la représentante pays d’ONU Femmes, réaffirmant le soutien de l’institution onusienne à une gouvernance sensible au genre.
Dans son discours de clôture, la ministre Kirimat n’a pas mâché ses mots. Déterminée, elle a salué l’engagement des participants et les a appelés à traduire leurs acquis en actions concrètes. « Notre ambition est claire : faire des prochaines élections un tournant pour la représentativité des femmes. Boali en est le point de départ symbolique », a-t-elle déclaré.
Cette mission ministérielle résonne comme un signal fort à l’endroit d’une société où les pesanteurs socioculturelles freinent encore l’émergence féminine. À travers ce type de formation, le gouvernement centrafricain, avec l’appui de ses partenaires, tente de briser ces barrières pour que la parité cesse d’être un slogan, et devienne une réalité électorale.