La République Centrafricaine et la Banque Africaine de Développement (BAD) ont franchi une étape clé dans le processus d’élaboration du Document de Stratégie Pays (DSP) 2025-2030. Le 8 mai, l’hôtel Ledger Plaza de Bangui a servi de cadre à un atelier de restitution, en présence du ministre des Finances et du Budget, Hervé Ndoba, et du représentant de la BAD, Mamady Souare.
Fruit de plusieurs semaines de consultations avec les départements ministériels et les parties prenantes au développement, ce document stratégique ambitionne de poser les bases d’un partenariat renforcé entre la Centrafrique et la BAD sur les cinq prochaines années. Il vise à aligner l’appui institutionnel de la Banque sur les priorités nationales de développement, dans un contexte de défis multiples, allant de la consolidation de la paix à la relance économique.
« Le DSP est un outil d’orientation qui permet aux bailleurs de mieux comprendre notre vision de développement et de s’y inscrire efficacement », a déclaré le ministre Ndoba en ouverture de l’atelier. Il a insisté sur la nécessité d’une stratégie cohérente et inclusive, capable de canaliser les investissements vers des secteurs porteurs de croissance durable.
De son côté, Mamady Souare a salué l’engagement des autorités centrafricaines et la qualité des échanges durant la mission préparatoire. Il a précisé que le processus de validation restait ouvert, l’atelier de restitution constituant une ultime occasion d’amender le document avant sa soumission officielle au Conseil d’administration de la BAD, prévue pour la mi-juillet 2025.
Les discussions ont porté sur les axes prioritaires du DSP, notamment la gouvernance économique, le renforcement des infrastructures, l’agriculture, et le capital humain. Autant de domaines que la BAD entend appuyer à travers un portefeuille de projets mieux ciblés, en cohérence avec les besoins urgents du pays.
En dépit d’un environnement fragile, les autorités centrafricaines misent sur ce partenariat stratégique pour attirer de nouveaux financements et engager des réformes structurelles. Le Document de Stratégie Pays 2025-2030 apparaît ainsi comme une boussole pour l’action publique et la coopération internationale au cours des cinq prochaines années.