Un vent d’espoir souffle sur la préfecture de la Basse-Kotto. À Kembé, chef-lieu de la région, une rencontre d’importance s’est tenue le dimanche 29 juin dernier entre les autorités locales et une délégation de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC), marquant un tournant décisif dans le processus de pacification de la zone.
Cette réunion, présidée par le préfet Ouiabona Yamko-Bona Victor de Pascal, avait pour objectif de consolider les bases d’un désarmement progressif et de favoriser la libre circulation des personnes et des biens dans une région encore marquée par les séquelles du conflit armé.
L’UPC répond à l’appel au dialogue
À l’issue des échanges, le préfet a salué une « décision courageuse » de l’UPC, qui a choisi d’abandonner les armes pour s’inscrire dans la dynamique de paix prônée par le président Faustin Archange Touadéra. « Tout n’est pas de faire la guerre. À un moment donné, il faut s’asseoir pour dialoguer », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité d’un retour à la légalité.
Le représentant du gouvernement a rappelé que cette initiative s’inscrit dans la continuité d’un accord de paix récemment signé entre l’État centrafricain et l’UPC, dans le but de stabiliser durablement les zones encore sous influence rebelle.
Un désarmement soutenu par les FACA
Présent à la rencontre, le commandant Lewe Gervais Serge, chef du 2e bataillon d’infanterie territoriale déployé à Dimbi, a réitéré le soutien des Forces armées centrafricaines (FACA) au processus de réconciliation. « La paix ne vaut rien et rien ne vaut la paix », a-t-il souligné, appelant les anciens combattants à coopérer activement avec les forces régulières pour sécuriser les communautés locales.
Le Général Adamou Oumarou, chef de l’UPC basé à Pombolo, a de son côté confirmé l’engagement de ses hommes à entamer un désarmement volontaire. « La République centrafricaine est une et indivisible », a-t-il martelé, en signe d’adhésion au retour de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire.
Une étape cruciale pour la Basse-Kotto
Longtemps éprouvée par les violences armées, la région de Basse-Kotto semble amorcer un tournant décisif vers la paix. Cette rencontre, jugée historique par les observateurs locaux, est perçue comme une avancée majeure dans la réconciliation nationale.Reste désormais à traduire ces engagements en actions concrètes sur le terrain. La mise en œuvre effective du désarmement, la réinsertion des ex-combattants et la reconstruction du tissu social seront les prochains défis à relever pour transformer cette promesse de paix en réalité durable.