La capitale nigériane accueille depuis ce mercredi la 95e Session ordinaire du Conseil des ministres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), une rencontre stratégique qui réunit jusqu’au 12 décembre les ministres des Finances et ceux chargés de l’Intégration des États membres. Pendant trois jours, les participants examineront plusieurs dossiers sensibles, au cœur de la gouvernance institutionnelle et financière de l’organisation régionale.
Au centre des discussions figurent notamment les rapports finaux du Comité d’Administration et des Finances (CAF) relatifs aux postes restés vacants après le départ du personnel des catégories D et P5 originaires des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), ainsi que le point sur le processus de recrutement en cours. Ce sujet revêt un enjeu particulier dans un contexte de recomposition institutionnelle et de nécessité de garantir la continuité des fonctions essentielles au sein de la Commission.
Les ministres se pencheront également sur les conclusions de la 38e réunion du CAF, le rapport sur la situation financière de la Communauté, ainsi que sur l’état d’application du protocole relatif au prélèvement communautaire, un mécanisme clé permettant d’assurer le financement autonome de la CEDEAO. La session analysera enfin les rapports annuels 2025 de l’Auditeur Général et du Comité d’Audit, documents essentiels pour renforcer la transparence et la redevabilité au sein de l’organisation.
Dans un contexte sous-régional marqué par des défis sécuritaires, politiques et économiques, cette 95e Session ordinaire se présente comme un rendez-vous déterminant pour consolider les mécanismes de fonctionnement de la CEDEAO et assurer la mise en œuvre efficace de ses programmes communautaires. Les conclusions attendues devraient orienter les décisions des prochaines instances statutaires de l’organisation.
