Cassinga : une blessure encore vive dans la mémoire namibienne

Quarante-sept ans après le massacre de Cassinga, la Namibie continue de commémorer l’une des pages les plus sombres de son histoire. Ce 4 mai, la présidente namibienne Netumbo Nandi-Ndaitwah a rappelé la cruauté du régime d’occupation sud-africain de l’époque de l’apartheid, qualifiant les événements de Cassinga de « rappel brutal de l’inhumanité subie par notre peuple ».

Le 4 mai 1978, dans le sud de l’Angola, les forces de défense sud-africaines ont lancé une attaque aérienne et terrestre sur un camp de réfugiés namibiens, faisant environ 800 morts. Parmi les victimes figuraient 165 hommes, 294 femmes et 300 enfants. Les survivants, nombreux à porter encore les stigmates physiques et psychologiques de l’attaque, témoignent aujourd’hui de la brutalité d’un régime qui cherchait à briser la résistance menée par le SWAPO (South West Africa People’s Organization).

« En mémoire de ceux qui ont péri, nous devons redoubler d’efforts pour appliquer le manifeste électoral du parti SWAPO à tous les niveaux de gouvernance au cours des cinq prochaines années », a déclaré la présidente lors d’une cérémonie officielle, sous une pluie de fleurs et de larmes. Pour elle, la meilleure manière d’honorer les martyrs de Cassinga est de bâtir une Namibie plus juste, plus forte et véritablement indépendante.

Le massacre de Cassinga est aujourd’hui reconnu comme l’un des crimes de guerre les plus atroces de l’histoire contemporaine en Afrique australe. Les familles endeuillées et les vétérans continuent d’appeler à la reconnaissance internationale de cet épisode tragique, dans l’espoir qu’un jour justice et réparation leur soient rendues.

Constant Danimbe
Constant Danimbe
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