Le Ministère camerounais de l’Enseignement supérieur a annoncé la fermeture immédiate de la filière Médecine de l’Institut International d’Afrique Centrale (IIAC), basé à Nsiméyong dans le département du Mfoundi (région du Centre). Cette décision, rendue publique à travers un communiqué radio-presse, vise à mettre fin à des irrégularités liées au non-respect des exigences académiques dans le domaine de la formation médicale.
Selon le communiqué signé par Jacques Fame Ndongo, ministre d’État, ministre de l’Enseignement supérieur et chancelier des ordres académiques, l’IIAC, institution de droit tchadien opérant à Yaoundé sous un accord provisoire datant de janvier 2022, n’a pas fourni les documents requis justifiant de l’agrément délivré par les autorités tchadiennes pour organiser une formation médicale au-delà de trois ans. En conséquence, l’établissement se trouve en infraction vis-à-vis des dispositions de l’arrêté du ministère tchadien de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, en vigueur depuis le 6 avril 2021.
Le ministère souligne que cette mesure s’inscrit dans une volonté de protéger la qualité de la formation médicale et de préserver la crédibilité du système universitaire camerounais. Il précise toutefois que les étudiants déjà inscrits en Médecine à l’IIAC pourront poursuivre leur formation jusqu’à la fin du cycle de Licence (troisième année), conformément à un plan d’encadrement déjà communiqué.
Ce rappel à l’ordre intervient dans un contexte de vigilance accrue des autorités camerounaises face à la prolifération des établissements privés d’enseignement supérieur opérant en dehors des cadres légaux. Il relance également le débat sur la coopération transfrontalière en matière d’éducation, notamment entre le Cameroun et le Tchad, et sur la nécessité de mieux encadrer les instituts délocalisés.
