Alors que le Cameroun traverse une période politiquement sensible à la suite de l’élection présidentielle du 12 octobre, l’armée camerounaise a tenu à réaffirmer sa fidélité à la Constitution et sa neutralité vis-à-vis du jeu politique.
Le porte-parole de l’armée, le colonel Atonfack Cyrille Ngeumo, a déclaré que les forces de défense et de sécurité « se tiennent uniquement aux côtés de la Constitution, notre loi fondamentale, qui consacre irrévocablement la souveraineté du peuple dans la détermination de son destin ».
Ces propos, rapportés par le site d’information Actu Cameroun, interviennent dans un contexte marqué par des tensions et des débats autour du processus électoral. En réaffirmant son attachement au cadre légal et institutionnel, l’armée veut couper court à toute spéculation sur un éventuel rôle politique ou une prise de position partisane.
Le colonel Atonfack a insisté sur le fait que l’armée camerounaise devait rester en dehors de la politique, fidèle à son surnom de la Grande Muette, qui traduit sa réserve et sa discipline face aux affaires civiles. « Notre devoir est de défendre la nation, ses institutions et ses citoyens, non de nous immiscer dans les querelles partisanes », a-t-il rappelé.
Cette déclaration vise à rassurer l’opinion publique et la communauté internationale sur la stabilité institutionnelle du pays, alors que les résultats du scrutin suscitent encore des réactions au sein de la classe politique. En se positionnant clairement du côté de la loi et de la souveraineté populaire, l’armée camerounaise cherche à maintenir son image d’institution républicaine, garante de l’ordre et de la sécurité, mais non actrice du débat politique.
À un moment où plusieurs pays de la région sont confrontés à des transitions politiques difficiles ou à des interventions militaires, cette mise au point apparaît comme un message fort de fidélité à la démocratie et à l’État de droit.
