La Croix-Rouge du Burundi a franchi une étape décisive dans son évolution organisationnelle. Réunie en Assemblée Générale Extraordinaire le 5 juillet 2025 au Grand Séminaire Saint Jean Paul II, l’institution humanitaire a entériné une vaste réforme structurelle visant à optimiser son efficacité et son ancrage communautaire à travers le pays.
Désormais, l’organisation sera articulée autour de trois niveaux distincts : le Niveau National, le Niveau Branche et le Niveau Local. Une transformation stratégique motivée par « l’évolution de la situation tant au sein de la Croix-Rouge du Burundi qu’au niveau du pays », selon les mots du vice-président de l’institution lors de la séance d’ouverture.
Une nouvelle gouvernance en place
Le Niveau National conserve sa configuration antérieure, mais voit le Comité National passer de 27 à 14 membres, contre 27 auparavant. Ce comité est désormais composé de 9 membres du Comité Exécutif et de 5 représentants des cinq provinces, une décision destinée à renforcer l’efficacité des prises de décision et à mieux refléter les réalités territoriales.
Au niveau intermédiaire, un Comité de Branche sera institué dans chaque province. Cette instance assurera la liaison entre les directions locales et le niveau national. Elle supervisera aussi les Centres d’Encadrement et de Professionnalisation des Volontaires (CEPV), au nombre de 451 sur l’ensemble du territoire. Ces centres joueront un rôle stratégique dans le rayonnement des actions de la Croix-Rouge au niveau communautaire, notamment par la promotion des métiers utiles au développement local.
Une présence communautaire renforcée
À l’échelle locale, ce sont 2926 Unités Collinaires déjà opérationnelles qui seront progressivement portées à 3044 pour couvrir toutes les collines recensées du pays. Véritables chevilles ouvrières de la Croix-Rouge, ces unités représenteront la porte d’entrée opérationnelle des activités de secours, de sensibilisation et de développement au sein des communautés rurales et urbaines.
Les équipes de terrain composées de volontaires, de logisticiens et de personnels de soutien seront déployées dans l’ensemble des nouvelles structures. Selon le Secrétaire Général de la Croix-Rouge du Burundi, cette nouvelle architecture organisationnelle vise à assurer « une présence locale active, un soutien humanitaire efficace et une coordination rationalisée. »
Vers une Croix-Rouge plus proche et plus agile
Ce processus de restructuration répond à une double exigence : s’adapter à un contexte national en mutation et optimiser la réponse humanitaire face aux défis locaux. En s’appuyant sur un maillage territorial plus dense et mieux outillé, la Croix-Rouge du Burundi ambitionne de consolider sa position comme acteur majeur de la solidarité et du développement communautaire.
Avec cette nouvelle dynamique, l’institution affiche clairement sa volonté d’être « plus proche des Burundais, plus réactive aux urgences et mieux structurée pour l’avenir ».
